Feedback sur les VR Days : comment la réalité virtuelle et l’IA vont changer la formation

Feedback sur les VR Days : comment la réalité virtuelle et l’IA vont changer la formation

Auteur : François Rivard (CEO et fondateur d'Astrakhan) - Date de publication : novembre 24, 2020

La crise sanitaire nous a amené à mieux comprendre les bénéfices ainsi que les limitations des technologies de réalité virtuelle. La question du télétravail à l’aide de la VR était bien sûr prépondérante, cependant, c’est au domaine de la formation que la VR a apporté son lot de nouveautés cette année. Découvrez dès à présent la manière dont la réalité virtuelle et l’intelligence artificielle vont changer la formation avec cette rétrospective sur les VR days 2020.

Les VR Days 2020 se sont déroulés début novembre sous un format bien évidemment virtuel, avec des diffusions en direct depuis l’historique Kromhout Hall d’Amsterdam, où s’étaient déplacés les intervenants des keynotes, et quelques live streams, sous le haut parrainage de Laval Virtual, désormais intimement lié à l’événement.

Pour reprendre le point de vue des organisateurs, la crise sanitaire est autant un moyen de comprendre les bénéfices que les limitations de ces technologies qui continuent de grandir sans toutefois avoir encore atteint leur pleine maturité.

Et qui continuent de faire rêver en promettant un futur différent à l’art et à l’Entertainment, mais aussi au travail.

Optimiser la charge cognitive

Au-delà du travail à distance, qui forme immanquablement l’un des sujets majeurs, la formation a pris avec autorité cette année sa place au bataillon des festivités. Cela fait quelques années déjà que les technologies de VR sont utilisées dans des contextes de formation, mais cette année quelques nouveautés laissent penser que nous franchissons un cap.

Comme souvent, ce n’est pas la stricte utilisation d’un casque qui va donner toute sa justification au déploiement de la réalité étendue dans un contexte de formation, mais bien la combinaison de la réalité étendue à d’autres technologies, telles que l’intelligence artificielle.

L’idée est d’apporter une valeur ajoutée en ajustant l’expérience à la personne qui la vit. En matière de formation, on va parler de charge cognitive :

Si les enseignements prodigués sont d’un niveau trop élevé par rapport aux acquis, alors la charge cognitive est trop lourde, on se sent débordé par le contenu. Il est peu probable que cet excès de stress incite à bien apprendre, ou bien au prix d’efforts démesurés.

A l’inverse, si le contenu proposé est déjà assimilé en de trop larges proportions, alors on s’ennuie… et on n’apprend pas davantage.

Ajuster la charge cognitive tout au long de l’expérience de formation est un moyen de s’assurer l’engagement des stagiaires et une maximisation de leurs acquis.

Méthodes et technologies ont mûri

Ces dernières années, nous avons pu assister à une diversification des formats de training. Le travail de modularisation des contenus, déjà largement engagé via les MOOC, les podcasts ou le micro-learning, facilite l’organisation de contenus encore plus modulaires.

La réalité virtuelle, en individualisant l’expérience de formation, permet aussi d’individualiser le niveau proposé, au cas par cas. La combinaison des capacités de la XR à celles de l’IA implique nécessairement une ingénierie de formation spécifique.

Dans le cadre des VR Days, HP a présenté le dernier-né de ses travaux en matière de VR, le casque Omnicept, fruit d’une collaboration avec ses chercheurs en neuroscience et psychologie. Le casque embarque des capteurs (cardiaque, oculaires via la pupillométrie) qui mesurent la charge cognitive et déterminent l’effort réel ayant permis l’atteinte du résultat.

On ne se focalise donc plus uniquement sur la performance du stagiaire, mais aussi sur la façon qui a permis de l’atteindre et les efforts que cela lui a coûté. Ces indicateurs sont disponibles via les API du casque et peuvent être utilisés par toute société soucieuse de développer des formations virtuelles. Cela permet d’envisager des formations en deep skills, mais aussi en soft skills, comme la gestion du stress lors de prises de parole en public.

Demain, nous n’aurons plus besoin de souffrir pour apprendre, nous ne serons plus intimidés par le contenu qui nous sera proposé : atteindre l’état de flow pendant une formation ne relèvera plus de l’utopie.

N.B : L’emploi des technologies immersives est l’un des axes de notre offre de formation Digital Leadership, et de notre logiciel UpRooM, qui propose depuis l’été 2020 une version Training.